10 métiers qui recrutent pour une reconversion en 2024
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Vous rêvez de quitter votre poste de fonctionnaire mais vous ne savez pas comment faire ? La fonction publique, qu’elle soit d’Etat, territoriale ou hospitalière, peut faire l’effet d’un labyrinthe : il est parfois difficile d’en trouver la sortie …
C’est pour cela que nous avons créé pour vous un guide complet pour vous aider à quitter la fonction publique sereinement.
Même s’il serait incorrect de parler de “grande démission”, on assiste à des vagues de départ de la fonction publique, qui touchent particulièrement les métiers les plus difficiles. C’est particulièrement criant dans la fonction publique hospitalière depuis la crise sanitaire, surtout sur les métiers d’aides soignants et d’infirmiers.
Mais cela touche aussi la fonction publique d’état, dans les secteurs de l’éducation nationale ou du maintien de l’ordre, ou bien dans une moindre mesure la fonction publique territoriale.
Dans ce contexte, quitter son poste de fonctionnaire pour se reconvertir dans le privé ou travailler à son compte peut être tentant. Voici quelques raisons de passer le cap :
Poser sa démission auprès de son employeur dans la fonction publique est une option qui permet de quitter son poste au plus vite. Cependant, comme dans le secteur privé, cela ne permet pas de toucher le chômage.
La démission est donc une bonne porte de sortie si vous avez déjà un plan de reconversion très défini, et des économies de côté pour pouvoir faire la transition !
Si vous êtes fonctionnaire de la fonction publique territoriale, il vous faudra rédiger une lettre de démission auprès de votre administration référente stipulant que vous souhaitez quitter vos fonctions.
L’administration doit vous recevoir puis accepter votre démission dans un délai de quatre mois. Elle prendra donc effet après cette acceptation.
Vous perdez ensuite le statut de fonctionnaire, et ne pourrez pas toucher le chômage, sauf en cas de démission légitime (cas très spécifiques, par exemple un déménagement, une maladie de vos proches, etc). La fonction publique territoriale est réputée être la plus “facile à quitter”.
Pour la fonction publique d’Etat, la procédure est la même : envoyer une lettre de démission à son administration, répondre à la convocation de l’administration, attendre la validation avec date de prise en compte effective.
Pour certaines fonctions cependant, il est possible que la démission soit refusée pour continuité de service. C’est le cas notamment pour les professeurs ou bien les policiers. Il est cependant possible de faire appel de la décision auprès d’une commission administrative paritaire. Attention, si vous ne recevez pas de nouvelles de votre administration sous quatre mois, il faut refaire une demande !
Dans le cas de la fonction publique hospitalière, la procédure est similaire : faire une demande écrite et motivée, entretien de démission, puis retour de l’administration. Mais dans ce cas précis, l’administration a un mois de délai pour vous répondre. Le préavis est lui d’un mois.
La rupture conventionnelle est une fin de contrat conclue à l’amiable entre l’employeur et le salarié, et qui permet à ce dernier d’avoir le chômage. Depuis 2020, il est désormais possible pour les fonctionnaires titulaires de demander une rupture conventionnelle.
Comment en bénéficier ? Il faut envoyer une demande en recommandé à son responsable d’établissement ou d’administration. S’en suit un entretien, puis la validation, ou non, de sa demande avec la rédaction d’une convention signée par les deux parties. Cela semble simple, et pourtant rares sont les fonctionnaires ayant obtenu une rupture conventionnelle ! Il faut pouvoir argumenter d’un vrai projet justifiant le désir de quitter la fonction publique en touchant le chômage.
Pour quoi faire ? La rupture conventionnelle est en théorie un bon moyen d’aborder une reconversion, et de prendre du temps pour se former. Cependant, cela peut être un parcours du combattant pour l’obtenir, sans garantie de succés. Il faut donc avoir les nerfs solides pour s’y aventurer !
La mise en disponibilité permet d’arrêter d’occuper son poste de fonctionnaire pendant un temps pour occuper un autre poste ailleurs par exemple. Pendant ce temps défini, le fonctionnaire n’est bien sûr plus payé. Il existe trois types de mise en disponibilité : d’office, de droit et sous réserves des nécessités de service. A la fin de la disponibilité, le fonctionnaire réintègre son administration de référence.
Comment en bénéficier ? Pour demander une disponibilité pour convenances personnelles, il faut s’adresser à sa hiérarchie par écrit. La disponibilité peut durer 5 ans et est renouvelable une fois (10 ans au total de disponibilité possible). L’administration peut cependant refuser pour continuité de service.
Pour quoi faire ? Ce dispositif est pertinent si l’on a déjà sécurisé un poste dans le privé que l’on souhaite expérimenter, sans pour autant vouloir quitter définitivement la fonction publique.
Le détachement permet au fonctionnaire de quitter son administration de référence pour exercer un poste dans une autre administration, et ce pour une durée de 5 ans maximum. Au terme de cette période, vous devrez soit réintégrer votre administration, soit demander à être rattachée à l’administration qui vous accueille.
Comment en bénéficier ? Que vous soyez fonctionnaire de la fonction publique d’Etat, territoriale ou hospitalière, le détachement est à négocier avec votre employeur et doit ensuite être validé par votre administration de référence.
Pour quoi faire ? Cela fait sens de demander un détachement si vous avez déjà trouvé un poste qui vous convient mieux dans une autre administration. C’est aussi possible dans quelques structures privées très précises (les groupements d’intérêts publics, les écoles privées, par exemple).
La mutation est une mobilité au sein d’une même fonction publique (soit d’Etat, soit territoriale, soit hospitalière). Elle permet de changer de poste au sein du même grade, sans changer de statut. Cela peut signifier de faire le même métier mais dans une autre ville. Cela concerne uniquement les fonctionnaires titulaires.
Comment en bénéficier ? Il y a deux manières d’obtenir une mutation : soit en postulant sur un poste vacant, soit en faisant une demande précise de mutation (poste, lieu) à son administration référente. Celle-ci publie tous les ans des avis de mutation et répond aux demandes en les priorisant selon des critères précis (conjoint, handicap, temps d’occupation du poste, etc). Selon les professions exercées et les lieux demandés, les mutations sont plus ou moins difficiles à obtenir.
Pour quoi faire ? La mutation est souvent le moyen identifié par les fonctionnaires qui souhaitent continuer à exercer le même métier mais veulent déménager, par exemple pour retourner dans leur ville d’origine.
Le cumul d’activité est autorisé pour les fonctionnaires mais il est très encadré. En théorie un agent de la fonction publique doit être dédié à 100% à ses fonctions. En pratique, il est possible de développer une activité parallèle en dehors de ses heures de travail ou dans le cadre d’un temps partiel, mais cette activité ne doit pas porter atteinte au fonctionnement et à la déontologie du service.
Comment en bénéficier ? Pour obtenir une autorisation de cumul d’activité, il faut en faire la demande auprès de son administration en décrivant précisément la nature de l’activité, sa périodicité et ses conditions de rémunération. L’administration accepte ensuite ou non la demande, elle peut aussi formuler des réserves ou recommandations.
Pour quoi faire ? Ce dispositif est intéressant pour celles et ceux qui souhaitent tester une autre activité en parallèle et amorcer une reconversion, ou bien qui cherchent un complément de salaire.
Le temps partiel existe dans toutes les fonctions publiques, à hauteur de 50 %, 70%, 80% et 90%, pour une période de 6 mois à un an renouvelable jusqu’à la durée limite de trois ans. Le salaire est calculé en conséquence.
Comment en bénéficier ? Il faut également en faire la demande auprès de son administration. L’autorisation pourra vous être donnée sous réserve de continuité de service.
Pour quoi faire ? Le temps partiel est un bon moyen de se dégager du temps pour sa vie personnelle, mais aussi professionnelle !
Vous pourrez en profiter pour vous former ou développer une autre activité professionnelle en parallèle. Dans ce cas, il faudra simplement déclarer l’activité en question, et s’assurer qu’elle n’entre pas en contradiction avec la continuité du service public ou ses règles déontologiques.
Un ancien fonctionnaire ne peut pas exercer un métier qui entrerait en conflit d’intérêt avec le métier exercé précédemment au sein de la fonction publique. Cela fait partie du code de déontologie de l’agent de la fonction publique, qui est sommé de faire passer l’intérêt général avec son intérêt privé !
Comment savoir quels métiers vous sont interdits ? Regardez votre contrat de travail : vous y trouverez une liste des domaines d’intervention dans lesquels vous ne pouvez pas travailler suite à votre poste et cela pour une durée déterminée.
Pour choisir le bon métier lors de votre reconversion, il y a 3 critères importants à prendre en compte :
C’est le cas des métiers de la Tech, et plus précisément de la data et de la cybersécurité. Ces domaines sont ancrés dans le monde d’aujourd’hui et extrêmement porteurs.
Contrairement aux idées reçues, ils sont accessibles, notamment grâce aux formations courtes que propose Jedha. On vous propose différents parcours à temps plein ou temps partiel, en présentiel ou à distance pour vous reconvertir en cybersécrutié, data analyse ou en data science en quelques mois !
Changer de métier est un moment excitant mais qui peut être aussi très challengeant, notamment financièrement. La démarche peut prendre du temps, et donc c’est important de déterminer quelles aides vous pouvez mobiliser pour ne pas vous retrouver en difficulté !
Le CPF est un compte automatiquement alimenté lors de votre vie professionnelle en crédits qui vous permettent de financer des temps de formation homologuées. Si vous êtes fonctionnaire, ce compte est crédité en nombre d’heures chaque année.
Comment en bénéficier ? Tous les fonctionnaires, titulaires ou non, ont un CPF. Pour utiliser vos heures de formation, il vous faudra demander l’autorisation de votre administration.
Pour quoi faire ? Le CPF est un très bon moyen pour financer une formation sur votre temps libre ou bien sur votre temps de travail. Tout l’enjeu sera de convaincre votre administration de la pertinence de votre demande ! L’utilisation de celui-ci n’est pas aussi flexible que le CPF pour les salariés du privé.
Le Congé de Formation Professionnelle (CFP) est un congé dont tous les agents de la fonction publique peuvent bénéficier pour se former, tout au long de leur carrière. Il peut durer jusqu’à trois ans maximum, et garantit le maintien d’une rémunération pendant un an.
Comment en bénéficier ? Il faut faire la demande auprès de son administration de référence, sauf dans le cas de la fonction publique hospitalière, où il faut faire deux demandes : une d’absence et une de prise en charge.
Pour quoi faire ? Le CFP permet de prendre un temps long pour se former, pour passer d’autres concours dans la fonction publique, ou bien entamer sa reconversion vers le privé en se formant à un nouveau métier.
Le Congé de Transition Professionnelle concerne les fonctionnaires dont le poste va être supprimé, ou bien pour les agents de catégorie C sans diplôme de niveau baccalauréat, en situation de handicap, ou exposés à un risque d’usure professionnelle. Pendant ce congé, vous continuez à recevoir votre traitement brut.
Comment en bénéficier ? Il faut identifier la formation à laquelle vous souhaitez participer et en faire la demande à votre administration. Cette formation doit être certifiante.
Pour quoi faire ? Le CTP est un bon dispositif pour envisager une transition professionnelle et se former pour un nouveau métier, du public ou du privé. Cependant, c’est un dispositif très restreint.
On retrouve de nombreux témoignages sur la Toile d’anciens fonctionnaires qui ont sauté le pas et sont passés du public au privé. Pour pouvoir dialoguer en direct avec des personnes qui ont le même vécu que vous, on vous recommande de jeter un coup d’oeil aux divers forums spécialisés sur ce sujet, comme par exemple ce forum de la fonction publique territoriale.
Les moyens de quitter la fonction publique n’ont désormais plus de secret pour vous ! Et si vous rêvez de vous reconvertir dans les métiers de la tech, venez faire un tour aux portes ouvertes en ligne de Jedha, où nous présentons notre offre de formation dans les métiers de la data et de la cybersécurité !
Oui, il est possible de se reconvertir et de quitter la fonction publique à 50 ans. Grâce à plusieurs dispositifs vous pourrez vous former dans un autre métier : le CPF, le CFP. Ensuite, vous pouvez quitter votre emploi en démissionnant ou en demandant une rupture conventionnelle.