Le marché de la Cybersécurité en 2025 : emploi, budget, investissements

Table des matières

• La taille du marché de la Cybersécurité  
• Le marché de l’emploi en Cybersécurité  
• L’impact de la cybercriminalité sur les entreprises  
• Le niveau de préparation des entreprises face aux cybermenaces
• Les investissements des entreprises en Cybersécurité

Dernière mise à jour : 12 février 2025.

La taille du marché de la Cybersécurité

Depuis deux décennies, le marché de la sécurité informatique ne cesse de croître pour faire face à la multiplication des cybermenaces qui accompagnent le développement des nouvelles technologies.

En 2024, la taille du marché mondial de la cybersécurité était estimée à 204  milliards de dollars, et il devrait atteindre 350 milliards de dollars d’ici 2029 :

• En France, le marché de la cybersécurité devrait passer entre 2023 et 2028 de 4 milliards à plus de 6,2 milliards d’euros.  
• Cela correspond à une augmentation de plus de 55 % en cinq ans, plaçant la cybersécurité parmi les secteurs de la Tech à la croissance la plus rapide, aux côtés de l’Intelligence Artificielle !  

Le marché de l’emploi en Cybersécurité

En 2024, les offres d’emploi dans la cybersécurité représentaient environ 3 % des postes dans la Tech en France. Cela semble peu mais en réalité l’enseignement supérieur peine à former suffisamment de profils en cybersécurité et cela se ressent avec un marché en forte tension :

• En 2023, 25 % des postes en cybersécurité n’étaient pas pourvus, soit près de 15 000 emplois vacants.
• En moyenne, on trouvait 1 expert en cybersécurité pour 1 300 employés dans les grandes organisations en 2023, ce qui est bien trop faible face à l’augmentation des cyberattaques !

Les profils les plus recherchés en Cybersécurité

• 72 % des offres en cybersécurité sont proposées en CDI.  
• Les métiers les plus recherchés en Cybersécurité en France sont :  
• Ingénieur en cybersécurité : 30% des annonces  
• Consultant en cybersécurité : 12% des annonces  
• Architecte en cybersécurité : 10% des annonces  
• Analyste en cybersécurité : 8% des annonces  
• Expert en cybersécurité : 5% des annonces  
• Seuls 46 % des offres d’emploi en cybersécurité en France exigent un niveau Bac + 5 ou plus. Cela signifie que plus de la moitié des emplois en cybersécurité peuvent potentiellement être occupés par des professionnels avec un niveau Licence (Bac+3) ou moins.  
• Face à la pénurie de talents en cybersécurité, les recruteurs n’hésitent pas à miser sur des professionnels qui se sont reconvertis dans la cybersécurité. D’ailleurs, 64 % des professionnels du secteur considèrent que les métiers de la cybersécurité sont ouverts aux profils en reconversion.

Le profil type des professionnels de la cybersécurité

• Les métiers de la cybersécurité sont très peu féminisés par rapport à d’autres métiers de l’informatique : 84 % des salariés du secteur de la cybersécurité sont des hommes, 14 % des femmes et 2 % ne souhaitent pas répondre  
• 18 % des professionnels ont moins de 30 ans, 24 % ont entre 30 et 39 ans, 32 % entre 40 et  49 ans et 26 % plus de 50 ans.  
• Beaucoup de professionnels de la cybersécurité ont appris leur métier “sur le tas” : 51 % disposaient déjà d’une expertise en cybersécurité, 33 % venaient de l’informatique et 16 % d’autres domaines.  
• Toutes les entreprises - ou presque - ont besoin de spécialistes en cybersécurité, ce qui permet de travailler dans des environnements très variés :  
• 38 % des professionnels de la cybersécurité travaillent dans une entreprise non spécialisée  
• 33 % dans une entreprise spécialisée en cybersécurité  
• 12 % dans une collectivité publique  
• 12 % dans une administration publique spécialisée (Défense, armée, ANSSI…).

L’attractivité d’une carrière dans la sécurité informatique

La rareté des profils expérimentés en cybersécurité crée un déséquilibre en faveur des professionnels de la cybersécurité, avec d’excellents salaires et un accès à l’emploi facilité. Par conséquent quand on les interroge les spécialistes de la sécurité informatique jugent les perspectives salariales et professionnelles particulièrement attractives :

• 88 % des professionnels de la cyber estiment que les rémunérations en cybersécurité sont intéressantes. Ce chiffre est de 90,6 % dans le privé et de 80,8 % dans le public.  
• 75 % considèrent ces métiers comme passionnants et très en phase avec l’actualité.  
• 65 % les trouvent stimulants sur le plan intellectuel.

L’impact de la cybercriminalité sur les entreprises

La cybercriminalité pèse lourdement sur l’économie mondiale : en 2021 son coût a atteint 6 000 milliards de dollars, un montant qui la placerait au rang de troisième économie mondiale si elle était un pays !

• Le développement des IA génératives qui permettent de générer très facilement des vidéos, des images et des sons plus vrais que nature apporte un nouveau souffle à la cybercriminalité. À tel point que son coût annuel pourrait grimper à 10 500 milliards de dollars en 2025.  
• Les entreprises les plus concernées par les cyberattaques sont les TPE & PME : elles sont la cible de 75% des attaques en France. Et elles y sont très sensibles : 60 % des PME victimes d’une attaque sérieuse ont fermé dans les six mois suivant l’incident.  
• Les grandes entreprises sont également l’objet de cyberattaques mais elles sont mieux préparées. Les conséquences n’en sont pas moins graves : le cours de l’action chute en moyenne de 19,5 % un an après une cyberattaque.  
• Le BTP (83 %), l’énergie (67 %) et la bancassurance (63 %) figurent parmi les secteurs les plus exposés aux cyberattaques en France.

Le niveau de préparation des entreprises face aux cybermenaces

Malgré la multiplication des menaces, les organisations publiques et privées restent globalement mal préparées et armées face aux cyberattaques. De nombreuses structures tardent encore à mettre en place des dispositifs de protection efficaces :

• 66 % des organisations n’appliquent pas les bonnes pratiques essentielles préconisées par l’ANSSI et seules 27 % connaissent le guide de l’ANSSI.  
• 7 entreprises sur 10 n’ont pas de procédure définie en cas de cyberattaque.  
• Une fois une vulnérabilité détectée, les entreprises mettent en moyenne 215 jours pour la corriger !

D’après les professionnels de la cybersécurité, les freins majeurs au développement à la cyberprotection sont :

• le manque de temps (60 %)  
• le manque de connaissances (56 %)  
• des contraintes budgétaires (53 %)  
• le manque de recommandations claires (34 %).

Néanmoins, ce faible niveau de préparation s’explique aussi par un manque de prise de conscience des risques cyber par les dirigeants et managers :

• en 2023, le niveau de maturité en cybersécurité dans les grandes organisations a été évalué à 49 % soit 3 points de plus par rapport à l’année précédente. C’est encourageant mais cela reste insuffisant !  
• Dans le secteur public, particulièrement touchés par les cyberattaques en 2025, ce niveau de maturité n’est qu’à 36% !  
• De nombreux dirigeants sous-estiment les risques. C’est particulièrement vrai des dirigeants de PME qui se disent bien protégés à 93% alors même que 75% des cyberattaques en France visent des PME.

Les investissements des entreprises en Cybersécurité

Le marché de la cybersécurité est encore loin d’avoir atteint sa maturité et les marges de progression sont encore importantes :

• En moyenne, la part du budget informatique consacré à la cybersécurité est de 5,6 %. C’est dans la fourchette basse des recommandations des experts en cybersécurité, qui considèrent qu’au moins 5 à 10% du budget IT devrait être consacré à la sécurité informatique.  
• 60 % des entreprises françaises sous-investissent en cybersécurité, en dépensant moins de 1 000 € par an pour la cybersécurité. Ce sont essentiellement des TPE & PME.  
• 94 % des grandes entreprises disposent d’une assurance cyber, contre 10 % des ETI et 3,5 % des PME.  
• L’essor de l’IA générative et les menaces associées pourraient faire progresser de plus de 15 % les dépenses consacrées à la sécurité informatique dans les années à venir.

Julien Fournari

SEO & Growth Manager

Julien occupe le poste de SEO & Growth Manager chez Jedha depuis Mexico. Sa mission est de créer et d'orchestrer du contenu pour la communauté Jedha, de simplifier les processus et de dénicher de nouvelles opportunités, tant pour Jedha que pour ses étudiants, en exploitant sa maîtrise du digital.