Chiffres sur le phishing en 2025
Découvrez les principales statistiques sur le phishing en 2025 : nombre d’attaques, types de phishing, conséquences et défis pour les entreprises.
Et si votre propre téléphone devenait votre pire ennemi ? Imaginez qu’un logiciel espion vous infecte et soit capable de lire vos messages, d’écouter vos appels et de suivre vos moindres déplacements, sans que vous ne vous en rendiez compte. C’est exactement ce que font les stalkerwares. Et le pire dans tout ça ? Ils sont souvent installés par un proche : un partenaire, un membre de votre famille ou même un « ami » en quête de contrôle.
Si vous êtes ici, c’est peut-être parce que vous craignez d’être victime d’un stalkerware. Alors continuez votre lecture, car dans cet article, vous apprendrez à détecter et à protéger votre vie privée de ces logiciels espion.
Et si vous vous intéressez à ce sujet par simple curiosité, vous devriez jeter un œil à notre formation en cybersécurité, qui vous permettra de devenir un véritable acteur dans la lutte contre le cybercrime.
Un stalkerware est un logiciel espion conçu pour collecter vos données personnelles, suivre votre localisation, accéder à vos photos et vidéos, et même écouter vos appels. Une définition qui rappelle étrangement celle des spywares, et ce n’est pas très étonnant.
Au départ, rien ne distinguait ces logiciels malveillants des spywares classiques, si ce n’est leur utilisation à des fins de surveillance, de harcèlement et de contrôle des proches. Le terme « stalkerware », qui peut se traduire par « logiciel de harcèlement », est d’ailleurs apparu en réponse au détournement des logiciels espions utilisés traditionnellement par les cybercriminels.
Si certaines entreprises ont parfois recours au stalkerware pour surveiller leurs employés, dans la majorité des cas, il est plutôt utilisé dans le cadre d’une relation toxique. Certains partenaires, ex-conjoints, ou même membres de la famille ou « amis » n’hésitent ainsi pas à s’en servir pour mieux contrôler et harceler leurs proies. Si vous en êtes victime, ils peuvent ainsi être au courant de vos moindres faits et gestes, et vous mettre des bâtons dans les roues s’ils sentent que vous voulez mettre fin à cette relation.
Vous pensez être victime d’un stalker ? Alors vous devriez lire cet article, qui vous expliquera comment bien réagir pour ne pas aggraver votre situation et où trouver de l’aide.
En France, l’utilisation d’un stalkerware sans le consentement de la personne surveillée est strictement illégale. Un stalker qui se ferait prendre risquerait ainsi :
Concernant l’utilisation de logiciels de contrôle parental ou d’application de suivi, qui sous certains aspects font penser à des stalkerwares, le principe est le même : sans consentement explicite, leur utilisation, même sur des proches mineurs (comme vos enfants) peut être considérée comme abusive.
Selon Kaspersky, près de 30 000 victimes de stalkerware ont été recensées dans le monde en 2022, et la France est le 14e pays le plus touché par ce fléau. Autre fait préoccupant, lors d’une étude réalisée par Norton, 7 % des 10 000 personnes interrogées admettaient utiliser ou avoir déjà utilisé un stalkerware pour surveiller leur conjoint, et certaines déclaraient même trouver cela normal…
Le pire avec les stalkerwares, c’est qu’ils agissent souvent sans éveiller les soupçons :
Grâce à un stalkerware, un cyber-harceleur peut espionner presque toute votre vie numérique en temps réel. Il peut ainsi accéder à :
Le plus dangereux avec les stalkerwares, c’est que leur installation ne prend que quelques minutes et est le plus souvent indétectable. Les cybercriminels utilisent ainsi principalement trois méthodes pour vous infecter :
Pour vous protéger de cette cybermenace, un seul mot d’ordre : méfiance. Un harceleur n’a en effet besoin que d’une seule opportunité pour piéger votre appareil.
Vous pensez être victime d’un stalkerware ? Plusieurs signes pourront vous alerter voire confirmer vos soupçons :
En cas de doute, lancez un scan antivirus sur l’appareil que vous pensez être infecté.
En cas de présence avérée de stalkerware, beaucoup pourraient avoir le réflexe de le supprimer immédiatement. Et pourtant, ce n’est pas forcément la meilleure chose à faire, et pour cause : votre harceleur serait prévenu immédiatement et cela pourrait vous mettre en danger. De plus, la suppression de ce logiciel espion pourrait entraîner la suppression de preuves essentielles, ce qui compliquerait une éventuelle enquête.
Si vous êtes victime d’un stalkerware, le maître-mot est donc « prudence ». Vous devez agir sans éveiller les soupçons de l’attaquant.
Oui, Android est particulièrement vulnérable aux stalkerwares, notamment car il est plutôt simple d’y installer une application sans avoir à passer par le Play Store. Des APK malveillantes peuvent être installées grâce :
Pour vous protéger des logiciels espion sous Android, la meilleure chose à faire est donc d’éviter de télécharger des applications hors du Play Store, et de toujours vérifier le bien-fondé des permissions demandées avant de les accepter.
Un stalkerware peut être installé à distance, mais cela reste relativement rare. La plupart du temps, un accès physique est nécessaire, ne serait-ce que pour accepter les autorisations demandées, d’où la nécessité de bien protéger et surveiller vos appareils pour limiter les risques.
Un stalkerware appartient donc à la catégorie des spywares, qui sont des logiciels malveillants conçus pour l’espionnage. Mais il existe bien d’autres types de malwares, et les logiciels espions ne se limitent pas qu’aux stalkerwares.