Chiffres sur le marché de l’Intelligence Artificielle en 2025

Julien Fournari
Par 
Julien Fournari
SEO & Growth Manager
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March
 
2025
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Chiffres sur le marché de l'IA en 2025
Sommaire

En quelques années seulement, l’Intelligence Artificielle (IA) s'est imposée comme la révolution technologique du 21ème siècle. Le marché mondial de l’IA pourrait dépasser 500 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’ici 2028, soit quatre fois plus qu’en 2023. et 150 fois plus qu’en 2016. La France progresse rapidement dans ce domaine, mais de nombreux défis restent à surmonter pour exploiter pleinement le potentiel de l’IA :

  • L’IA générative est le principal moteur de la croissance du secteur : à l’échelle mondiale, son marché pourrait dépasser les 100 milliards de dollars en 2028, contre seulement 8 milliards en 2023.  
  • En France, cette automatisation massive pourrait générer entre 250 et 420 milliards d’euros de PIB supplémentaire d’ici 10 ans.  
  • Paris est devenu le 1er hub européen de l’IA générative. La France attire les investisseurs étrangers et se classe 3ème mondiale en nombre de chercheurs en IA.  
  • L’impact de l'IA sur l’emploi est majeur mais positif : 170 millions de postes pourraient être créés dans le monde d’ici 2030, pour 92 millions supprimés, soit un solde positif de 78 millions.  
  • En France, 27 % des tâches pourraient être automatisées d’ici 2030, et 5 % des emplois remplacés par l’IA.  
  • L’usage des IA génératives explose avec entre 400 et 600 millions d’utilisateurs d’ici 2028 et un temps d’utilisation multiplié par 63 (jusqu’à 1h/jour).  
  • 77 % des Français perçoivent l'IA comme une révolution, mais 68 % souhaitent en ralentir le développement.
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Table des matières

Dernière mise à jour : 11/03/2024

La taille du marché de l’IA

D’année en année, l’Intelligence Artificielle franchit de nouveaux caps, s’imposant comme un levier économique majeur à l’échelle mondiale. Elle est désormais au cœur des stratégies de croissance et de souveraineté de nombreux pays développés, qui en font une priorité nationale. Cette dynamique se reflète dans l’évolution spectaculaire du marché de l’IA :

  • Le marché mondial de l’intelligence artificielle devrait dépasser les 500 milliards de dollars d’ici 2028, soit une multiplication par quatre par rapport à 2023.  
  • Le machine learning en constitue aujourd’hui le pilier central, représentant 38 % du chiffre d’affaires en 2023, avec une projection à 50 % d’ici 2028.  
  • Mais le véritable catalyseur de cette accélération, c’est l’IA générative : son marché, estimé à 8 milliards de dollars en 2023, pourrait dépasser les 100 milliards en 2028, enregistrant une croissance annuelle explosive de plus de 65 %.

En France, l’Intelligence Artificielle occupe une place grandissante dans l’économie et les perspectives de développement :

  • La généralisation des IA génératives et l’automatisation de nombreuses tâches pourraient doubler la croissance économique du pays. Au bout de dix ans, la hausse du PIB serait comprise entre 250 et 420 milliards d’euros.  
  • La France a nettement progressé dans le Global AI Index 2024, passant de la 13ème place en 2023 à la 5ème place en 2024.  
  • En 2025, on recense 1 000 start-ups spécialisées dans l’Intelligence Artificielle en France, contre 502 en 2021.  
  • Les start-ups françaises spécialisées dans l’IA ont levé 1,4 milliard d’euros en 2024, contre 556 millions en 2018.  
  • La France comptait 16 licornes en 2023 centrées sur l’IA, à savoir des startups valorisées à plus d'un milliard de dollars.

La France est en train de se faire une place de choix dans l’écosystème mondial de l’IA, mais elle reste encore loin de la domination américaine :

  • Les États-Unis à eux seuls comptent 2 109 data centers contre 1 244 pour l’ensemble des pays de l’Union européenne.  
  • Une seule entreprise américaine, NVIDIA, détenait en 2023 environ 92 % du marché des GPU et 75 % du marché des semi-conducteurs dans les data centers, qui sont indispensables au développement de l’IA.  
  • Les investissements français dans l’IA profitent essentiellement aux entreprises américaines : 3 entreprises américaines captent 80% de l’augmentation des dépenses françaises en infrastructures IA et services cloud.

Les investissements dans l’Intelligence Artificielle

Entre 2013 et 2022, les États-Unis ont réalisé les investissements les plus importants dans l’IA, avec un total de 248,9 milliards de dollars, suivis par la Chine (95,1 milliards). Une domination qui se reflète aujourd’hui dans l’écosystème mondial, où les IA américaines et chinoises règnent en maître, notamment avec ChatGPT d’OpenAI et les modèles concurrents comme Deepsek.

La France se classe loin derrière en termes d’investissement au 8e rang mondial, avec 6,6 milliards de dollars investis sur la même période. Pourtant, de nombreux signaux sont encourageants et laissent entrevoir une montée en puissance du pays dans la course à l’IA :

  • Les investissements devraient se multiplier depuis le Sommet de l’IA organisé en France en 2025, où 109 milliards d’euros ont été annoncés.  
  • Les aides publiques françaises pour l’Intelligence Artificielle atteignent 1,5 milliard d’euros en 2022, soit 10 fois plus qu’en 2018 (170 millions d’euros).  
  • La France est la 1ère destination en Europe pour les investissements étrangers en IA depuis plus de cinq ans.

Mais c’est sur le terrain de la recherche que la France rattrape son retard dans la course à l’IA. Pour s’inscrire parmi les leaders mondiaux, être à la pointe de la recherche est essentiel, et la France dispose déjà de solides atouts :

  • La France se distingue par un vivier de talents exceptionnel, se classant 3ème mondial en nombre de chercheurs spécialisés en IA.  
  • Entre 2017 et 2024, elle s’est placée au 7ème rang mondial et au 2ème rang européen en matière de publications scientifiques dans le domaine.  
  • En 2023, la France s’est classée à la 3ème place du Global AI Vibrancy Ranking de Stanford, qui évalue la vitalité des écosystèmes IA à travers la recherche, la formation et les infrastructures.  
  • Paris s’est imposé comme le premier hub européen en IA générative, portée par des champions comme Mistral, valorisée à plus de 5,8 milliards d’euros et perçue comme l’un des rares concurrents sérieux à ChatGPT sur le continent.

Le marché de l’emploi en Intelligence Artificielle en France

Parmi les inquiétudes les plus répandues autour de l’intelligence artificielle, celle de la destruction massive d’emplois revient souvent. Pourtant, la réalité s’avère bien plus nuancée :

  • En France, seuls 5 % des emplois sont directement remplaçables par l’IA à moyen terme.  
  • En revanche, 13,4 % des postes pourraient être optimisés grâce à l’IA, avec un gain de productivité et une libération de temps pour des tâches à plus forte valeur ajoutée.  
  • Mais surtout, 81,6 % des emplois ne sont ni menacés ni directement impactés par l’IA, loin de l’idée d’un bouleversement total du marché du travail.

Plutôt que de supprimer des emplois, l’IA transforme en profondeur nos manières de travailler, redéfinissant les compétences attendues par les employeurs et créant de nouvelles opportunités.

Mais surtout, l’IA va créer des millions d’emploi, notamment dans les pays qui investissent massivement dans le domaine comme les États-Unis, la Chine ou la France :

  • D’ici 2030, 170 millions de nouveaux emplois pourraient être créés, contre 92 millions supprimés, soit un solde positif de 78 millions de créations d’emploi dans le monde.  
  • En France, les besoins sont estimés à 56 000 postes par an en développement de l’IA et 25 000 en déploiement d’ici à 2034.

Pour tirer parti de cette transformation, la formation à l’IA est essentielle — notamment aux outils d’IA générative et au Prompt Engineering, une compétence-clé de demain.

L’impact de l’IA dans la recherche d’emploi

L'Intelligence Artificielle ne transforme pas seulement le monde de l'emploi, elle révolutionne aussi notre façon de chercher du travail :

  • En 2024, 77 % des demandeurs d’emploi en France ont déjà utilisé l’IA au moins une fois dans leur recherche.  
  • On observe une disparité générationnelle : 83 % des moins de 25 ans utilisent l’IA dans leur recherche, contre 69% des plus de 50 ans.  
  • 46% des utilisateurs estiment que l’IA a eu un impact positif dans leur recherche d’emploi.  
  • Les usages sont variés : écrire une lettre de motivation, créer son CV (35% des personnes interrogées) ou même utiliser un simulateur d’entretien d’embauche pour se préparer (13% des personnes interrogées).

Le besoin de formation dans l’Intelligence Artificielle

La formation de talents en IA est une priorité pour le gouvernement français : autant pour le développement des modèles et infrastructures avec des data engineers, que pour leur exploitation et optimisation par des data scientists, sans oublier les usages courants qui nécessitent des compétences en prompt engineering.

  • En 2021, on estimait à 16 687 le nombre de places en formations spécialisées en IA de niveau bac+3. Pourtant, pour répondre à la demande croissante en développement d’IA, ce chiffre devrait au moins tripler d’ici la fin de la décennie.  
  • Au total, plus de 40 000 étudiants et professionnels se forment à l’Intelligence Artificielle chaque année, tous niveaux confondus.  
  • L’objectif de l’État français est de sensibiliser 2 millions de Français à l’IA d’ici 2027.  
  • En 2024, 25% des demandeurs d’emploi souhaitent se former à l’IA pour faciliter leur insertion. Parmi eux, 80% pensent que ces compétences auront un impact positif sur leur futur poste.

L’utilisation de l’IA générative

En moins de 2 ans, l'IA générative s'est faite une place de choix dans notre quotidien et elle ne fera que gagner en importance dans les années à venir. Son adoption explose et devrait encore s’accélérer :

  • Le nombre d’utilisateurs à l’échelle mondiale pourrait doubler voire tripler d’ici 2028, atteignant 400 à 600 millions d’individus.  
  • Dans le même temps, la part d’utilisateurs payants pourrait grimper de 15% à 50%, tandis que le temps d’utilisation quotidien serait multiplié par 63, passant entre 30 et 60 minutes par jour.  
  • En 2024, d’après un sondage, 88% des Français connaissaient l’IA générative et parmi eux 39% l’utilisaient déjà.  
  • L’IA générative est surtout adoptée par les jeunes : 74% des 18-24 ans l’utilisent, contre 39% des 35-44 ans.  
  • 30% des utilisateurs en France s’en servent au moins une fois par jour, 78 % au moins une fois par semaine.

Les usages de l’Intelligence Artificielle générative sont variés :

  • 48% pour faire des recherches  
  • 38% pour générer des textes ou documents  
  • 36% pour traduire du texte  
  • 35% pour brainstormer  
  • 32% pour corriger l’orthographe et la grammaire  
  • 31% pour synthétiser ou résumer des informations  
  • 29% pour générer des images

Côté outils, 66% des Français utilisent la version gratuite de ChatGPT, 14% la version payante, et 6% utilisent Mistral AI : la part de marché de l'IA française Mistral AI devrait augmenter considérablement avec le lancement d’une nouvelle version de son assistant “Le Chat”, disponible gratuitement pendant 12 mois pour les abonnés Free Mobile.

Le niveau d’intégration de l’IA en entreprise

Bien que l'IA transforme déjà en profondeur le monde du travail, son adoption en entreprise varie considérablement d'un pays à l'autre. En France, l'intégration de l'IA reste relativement lente par rapport aux États-Unis, au Royaume-Uni ou aux pays nordiques :

  • Seulement 30 % des entreprises françaises utilisent le cloud, contre plus de 70 % dans les pays scandinaves. Une situation qui freine aussi l’essor de l’IA, fortement dépendante des infrastructures cloud pour le traitement des données et le déploiement des modèles.  
  • À l'échelle mondiale, 70 % des dirigeants estiment que l'IA bouleversera la manière de créer et capter de la valeur dans les trois prochaines années, et 46 % pensent qu'elle augmentera la rentabilité.  
  • Les entreprises françaises sont plus frileuses : 57 % d'entre elles n'utilisaient pas l'IA générative en 2023 et n'envisageaient pas de le faire. Seulement 8 % avaient déployé l'IA générative à l'échelle de toute leur organisation.  
  • Cette réticence est encore plus marquée chez les dirigeants de TPE et PME : seulement 15 % utilisent l'IA générative, et 14 % ont même interdit son usage.

Pourtant, les résultats sont majoritairement positifs, et l'IA permet aux salariés d'automatiser un grand nombre de tâches :

  • 72 % des employeurs ayant recours à l'IA constatent une amélioration de la performance des salariés. Parmi eux, 63 % notent une réduction des tâches fastidieuses, et 51 % une baisse du risque d'erreur.  
  • D'ici 2030, 27 % des tâches des salariés français pourraient être automatisées.  
  • En France, l'utilisation de ChatGPT augmente la productivité des consultants et managers de 25 % à 35 %, et pourrait générer un gain annuel de 1,5 point de productivité.  
  • L’utilisation d’un assistant IA pour coder augmente de 55% la productivité des développeurs.  
  • L’utilisation d’un assistant IA pour des tâches de rédaction augmente la productivité de 37%.  
  • Dans les centres d'appels, la productivité progresse de 14 % en moyenne grâce à l’IA.  
  • 60 % des Français parmi les utilisateurs des IA génératives, économisent plus de 5 heures par semaine grâce à l'IA générative, temps qu'ils réinvestissent dans des missions plus stratégiques.

Les craintes et limites de l’Intelligence Artificielle

L'Intelligence Artificielle est à la fois perçue comme une opportunité et comme une menace. Elle ouvre des perspectives incroyables en matière d’innovation et de gains de productivité mais suscite aussi de vives inquiétudes quant à ses implications éthiques, son impact environnemental et les risques de destruction d’emplois.

Même si la France se positionne parmi les pays les plus avancés en matière d’intelligence artificielle, une large part de la population — et notamment les salariés — exprime des réticences face à son déploiement :

  • 77% des Français la considèrent comme une révolution, mais 68% estiment qu’il faudrait en ralentir le développement.  
  • 52% des travailleurs s’inquiètent de la confidentialité des données dans le cadre de l’utilisation des IA génératives.  
  • 40% des travailleurs sont favorables à une interdiction de l’IA pour le recrutement. Parmi leurs principales craintes, on retrouve une baisse des interactions humaines (55%), la confidentialité des données (47%) et une standardisation excessive des candidatures (30%).

À l’échelle mondiale, les inquiétudes sont similaires, surtout avec l’IA générative. 87% des personnes interrogées dans 17 pays, entre juillet et août 2023, se disent préoccupées par au moins un risque potentiel lié à l’IA générative :

  • 71% redoutent les escroqueries générées par l’IA  
  • 69% craignent les deepfakes et les abus en ligne  
  • 66% s’inquiètent des “hallucinations” d’IA  
  • 62% évoquent la confidentialité des données

L’impact environnemental de l’IA est également non négligeable :

  • 20 à 30% des émissions proviennent de la fabrication et du transport des équipements  
  • 50 à 60% sont liées au développement et à l’utilisation de l’IA  
  • 10 à 20% résultent des déchets électroniques issues des équipements

Face aux défis posés par l’Intelligence Artificielle, l’Union européenne a adopté l’IA Act pour encadrer son usage et garantir une approche responsable. En France, les attentes des citoyens sont claires :

  • 44% demandent une surveillance de l’IA.  
  • 42% souhaitent une garantie d’une utilisation éthique de l’IA.  
  • 38% réclament une meilleure gestion des données collectées et utilisées pour entraîner ces IA génératives.

Sources

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Julien Fournari
Julien Fournari
SEO & Growth Manager
Julien occupe le poste de SEO & Growth Manager chez Jedha depuis Mexico. Sa mission est de créer et d'orchestrer du contenu pour la communauté Jedha, de simplifier les processus et de dénicher de nouvelles opportunités, tant pour Jedha que pour ses étudiants, en exploitant sa maîtrise du digital.